Déménagement à La Saline les Bains
En janvier, c’est l’heure du déménagement de Saint-Leu vers la Saline les Bains. Plus de maison avec vue sur mer mais appartement dans résidence avec piscine.
L’occasion pour moi de retrouver la grosse blatte américaine qui venait régulièrement nous voir dans le meublé de notre arrivée sur l’île. Periplaneta americana (Linné, 1758) mesure régulièrement 4 centimètres et aime à rentrer dans l’appartement.
Sur les murs de l’appartement, c’est un représentant de l’Ordre des Phasmoptères que je prends en photo.
Un insecte représentant d’un Ordre que je ne vous ai pas encore présenté, les Neuroptères, viens nous rendre une visite. Vulgairement appelé fourmilion, c’est avec mon télé objectif que je prends en photo cet insecte qui ressemble à une libellule.
Je lutte contre l’invasion des blattes. Des témoins doivent être intrigués par ce drôle de manège. Au plafond de la grande varangue, deux Margouillats sont aux premières loges.
Le nom scientifique du Margouillat des maisons est Hemidactylus frenatus Duméril & Bibron, 1836. Il fait partie de la famille des Gekkonidae et de la classe des reptiles. Il peut être différentié du Margouillat blanc (Gehyra mutilata (Wiegmann, 1835) grâce au pincement à la base de la queue de ce dernier (cf. http://www.nature-ocean-indien.org/pages/Les_geckos_nocturnes_margouillats-1632574.html).
Au coin de la piscine où Camille passe une bonne partie des soirées, un pied de Tournefortia argentea. Allongé à regarder ma fille profiter de l’eau chaude comme une baignoire, je suis alerté par le vol d’un papillon.
Je me rapproche et repère un représentant de la famille des Arctiidae. Il s’agit d’Utetheisa pulchelloides pulchelloides Hampson, 1907, papillon assez rare sur l’île. Je regarde plus en détail la plante et découvre deux chenilles de ce papillon. Je vais chercher l’appareil photo et immortalise insectes et enfant.
Dans le tout petit rez-de-jardin Camille s’amuse à gratter le dos d’une chenille de Papilio demodocus. Sous cette action, la chenille exhibe son osmeterium, sorte d’antennes.
Bien évidemment, dès mon arrivée, j’allume mon piège à hétérocères dans le modeste triangle vert. Le bilan de ces chasses fera l’objet d’un article spécial. Je ne résiste pourtant pas à vous présenter une noctuelle, Prodotis stolida. D’après Jacques Rochat, directeur de l’insectarium de La Réunion, ce papillon très rare sur l’île n’aurait pas été revu à La Réunion depuis une quinzaine d’années.